Némésis du Pluriel

1. Principes généraux

Il fut un temps où les hommes croyaient en de multiples divinités. Chacune d’elles incarnait un des aspects de l’univers, tant physique que symbolique: la foudre, les mers, la chasse, l’artisanat, la justice, l’amour... La mer étant farouche et imprévisible, il en était de même des dieux qui l’incarnaient. A l’inverse, la justice se nourrissant de calme et de sagesse, c’est ainsi que se comportaient ses divinités. L’univers et les dieux ne faisaient donc qu’un. Et l’univers étant varié, les divinités l’étaient aussi.

L’homme est celui qui, par le pouvoir de l’Hybris, donne sa forme à l’univers. Il en est, consciemment ou non, l’architecte. Celà fonctionne sur le même principe qu’un artisan qui prend un tas de glaise et lui donne la forme d’un pot, d’un gobelet, d’une fresque de céramique ou d’autres objets divers. Et dans chacun de ses objets, on retrouve la touche de son créateur: un pot tout en rondeurs marque un esprit calme et doux, alors qu’un artiste plus nerveux donnera une oeuvre aux angles plus aigus.

Et l’univers est lui aussi à l’image de son créateur. Lorsqu’on le parcourt, qu’on ouvre son esprit à ses tempéraments, on trouve en lui tout ce qui fait un homme: la fougue et la fureur des orages, le calme et la douceur d’un coucher de soleil en été, la violence et la cruauté du feu... D’ailleurs, ne dit-on pas d’un homme s’énervant facilement qu’il est orageux, qu’il a le sang chaud? Ou d’un homme n’exprimant aucun sentiment devant la souffrance des autres qu’il reste de glace?

L’homme a donc fait le monde a son image. Et les dieux incarnent les aspects du monde, donc ceux de l’homme. Ainsi, les dieux ne sont en définitive que les incarnations des différents aspects de la nature humaine. Donc, rejeter ne serait-ce qu’un seul aspect du monde revient à renier une partie de soi-même. Il suffit de voir le plaisir qu’ont les citadins de se retrouver à la campagne et celui des campagnards arrivant en ville. Les uns comme les autres retrouvent ainsi une part d’eux-même, dont ils ont été longtemps privés.

Il y a donc immanence de l’homme dans l’univers. L’univers est humain. L’univers est l’homme. Lorsque les dieux multiples régnaient sur le monde, les hommes ne faisaient qu’un avec eux et avec lui. L'essor des savoirs, des techniques, des sociétés, des richesses et tout ce que les hommes ont pu construire de si beau et merveilleux (pensez au colosse de Rhodes, au phare d’Alexandrie ou aux pyramides de Gizeh) est donc issu d’une harmonie entre l’homme, sa création et les divinités qui en incarnent les divers aspects.

A cette époque, les hommes donnaient au dieux de riches offrandes: veaux, or, encens, navires... Mais le plus important de ces cadeaux était leur foi, qui assurait aux dieux leur existence et leurs pouvoirs. En échange, ceux-ci veillaient sur eux toute leur vie durant, calmant les tempêtes, éteignant les incendies et leur assurant chance et réussite. Et surtout, ils assuraient à leurs fidèles une vie heureuse après la mort, les uns offrant une éternité de banquet, les autres les délices d’un jardin merveilleux...

Pour raconter leurs relations avec les dieux, les hommes créèrent des mythes, aventures certes inventées de toutes pièces, mais qui donnaient de la profondeur à leur vision des dieux et, par le pouvoir de l’Hybris, ceux-ci s’en trouvaient dotés de qualités et de défauts typiquement humains, renforçant d’autant les liens entre les créateurs et leurs protecteurs. Et plus les mythes renforçaient les liens entre les hommes et les dieux, mieux les hommes vivaient en harmonie dans l’univers, en donnant de la profondeur à chaque détail.

(Reste à faire: Oanylone, Aristote et leur dieu "à la con")

2. Mode de vie

3. Les Moïras

Moïra du Fort:
Berserkers

Moïra du Fervent:
Organisent les cérémonies et les grandes fêtes en l'honneur des dieux.

Moïra du Sage:
Oracles

[url=]Moïra de l'Honnête[/url]:


[url=]Moïra de l'Humble[/url]: