Trois Préceptes

Les Trois Préceptes

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1. L’art de vivre

En tous temps et en tous lieux, les hommes s’organisèrent en société pour assurer ensemble le bien être de chacun. Mais, telle des entités abreuvées de pouvoir, certains imposèrent leur volonté à leurs contemporains. Voici donc pourquoi moi, l’Ermite, vous énonce ici les trois préceptes qui engendreront une société bénéfique pour tous.

Précepte premier: l’individualisme

Nous, les humains, vivons en société. C’est par les échanges avec nos semblables que nous enrichissons non seulement notre bourse mais surtout notre esprit. Seuls, nous ne sommes plus bons à grand chose, car c’est cette union qui fait notre force. Mais on oublie trop souvent le but de ce pacte tacite, qui n’est rien d’autre que de profiter à chacun, et non à quelques uns d’entre nous. Quand ce petit groupe de privilégiés affirme savoir ce qui est bon pour les autres, qu’il les commande soit-disant pour leur bien, alors il devient le berger d’un peuple de moutons. Les hommes et les femmes ne sont désormais plus des individus à part entière mais des sujets, des fidèles et des citoyens au dos courbé. Le plus grand mal de la société, c’est l’autorité (et le lumbago, me dit-on).

Le remède à cette honteuse maladie est le premier de nos préceptes: l’individualisme. Pour se libérer des chaînes de cette pesante hiérarchie, pour retrouver sa liberté de penser, de créer et de vivre pleinement, tout individu doit prendre conscience qu’il est lui-même son seul et unique maître, et que c’est à la société de le servir et non à lui de servir la société. Car le plus difficile n’est pas de lutter pour refuser de se voir imposer la volonté d’un autre, mais bel et bien de penser en homme libre. Car les chaînes qui nous lient se trouvent en nous-mêmes. Nous vivons dominés par diverses hiérarchies depuis si longtemps que nous avons oublié qu’il pouvait en être autrement, qu’autre chose était possible et même préférable. Il faut donc ouvrir les yeux et refuser la facilité de la docilité.

Précepte deuxième: l’unanimité

Cette habitude de l’autorité est telle que nous la croyons innée. Que la hiérarchie meurt et nous imaginons qu’elle serait bientôt remplacée par une autre, bien pire, où les plus violents imposeraient leur volonté aux autres. La seule issue serait le droit, l’application impartiale de la loi par une force de l’ordre. Mais rien n’assure que ceux qui font les lois ne les font pas à leur seul avantage. Et comme la loi doit être respectée, même si elle est injuste, la force de l’ordre devient celle de l’autorité. La tyrannie des mots ne cache pas longtemps celle des armes. Il ne faut pas se le cacher: l’homme n’est ni bon ni mauvais mais agit en fonction de ses intérêts. Pour que les intérêts de chacun soient pris en compte, il faut que chacun participe équitablement aux prises de décisions.

De là est né le deuxième de nos préceptes: l’unanimité. Lorsqu’un problème se pose, les Hybristes en débattent et cherchent ensemble une solution qui satisfait tout le monde. Une décision n’est prise que lorsque plus aucun participant, pas même un unique individu, ne s’y oppose. On pourrait trouver plus simple de faire un vote à la majorité, mais celà ne fait que départager plusieurs propositions. Et si aucune d’elles n’est la bonne, le choix se porte sur la moins pire. L’unanimité permet et oblige les Hybristes à chercher la meilleure solution possible, même si elle n’a pas été proposée dès le début. La majorité ne fait qu’imposer la tyrannie du plus grand nombre. Et, tôt ou tard, tout un chacun se retrouve en minorité et peut voir à quel point la toute-puissance de la majorité est oppressante.

Précepte troisième: l’initiation

Pour que l’unanimité fonctionne, il faut que chaque Hybriste soit conscient qu’il peut bloquer tout le culte en s’entêtant dans son avis. Et il ne pourra qu’en pâtir lui aussi. De nos jours, nous avons pris l’habitude de voter sans tenir compte de l’avis des autres, et de ne voir qu’ensuite quel résultat celà donne. Mais pour que l’unanimité fonctionne, il faut que chacun sache s’ouvrir aux opinions des autres et faire évoluer les siennes en conséquences. Autant la majorité est le conflit des opinions personnelles, autant l’unanimité est la construction d’une opinion collective à partir des divers avis personnels. La pratique du vote à la majorité nous a donc donné de bien mauvaises habitudes qu’il est nécessaire de perdre avant de pouvoir apprendre à fonctionner par unanimité.

D’où le troisième et dernier précepte: l’initiation. Dans un monde où tout un chacun subit au quotidien la domination de la hiérarchie et de la majorité, l’Hybris fait figure d’îlot perdu avec son idéal de liberté égalitaire. Il est donc nécessaire que tout individu cherchant à rejoindre notre culte prenne d’abord le temps de se défaire de ses mauvaises habitudes pour acquérir celles nécessaires à la bonne application des Trois Préceptes. Lors de cette période d’initiation, un Hybriste lui enseignera tout ce qui lui est nécessaire pour devenir Hybriste à son tour, y compris les Trois Principes et les autres savoirs fondamentaux. De l’exigence de qualité de cet enseignement dépend l’avenir du culte et les Hybristes doivent y veiller avec la plus extrême attention.

Alors, prenons conscience que nous ne savons rien, que tout ce que nous croyons savoir n’est qu’un leurre. Nous découvrirons que nous sommes capables du meilleur là nous nous pensions ne savoir faire que le pire. Nous sommes capables de tout: à nous de tirer le meilleur parti de nous-mêmes.

2. L’unité dans la diversité

Décrire comment déduire de nombreuses Moïras de ces Trois Préceptes.

3. De la théorie à la pratique

Expliquer la combinaison Némésis/Moïra et ce qu’elle entraîne au quotidien.


1. En quoi l’application des Trois Principes et des Trois Préceptes sont-ils liés?
2. Les Némésis comme application des Trois Principes et les Moïras comme application des Trois Préceptes
3. Les Moïras
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