Moïra du Fort

1. Principes généraux:

Les hybristes de la Moïra du Fort sont appelés tout simplement les Forts.

Ils ne forment pas une armée à part entière, car leur objectif n'est pas de conquérir ou de défendre des territoires mais de réaliser une quête d'accomplissement personnel dans l'art du combat. Les Forts ne sont donc non pas des guerriers mais des duellistes, cherchant sans cesse à se perfectionner dans les techniques permettant de vaincre l'adversaire. De ce fait, il n'y a donc ni hiérarchie entre les Forts, ni grades, ni récompenses, ni distinctions, ni médailles, ni ordres, ni tout ce qui fait une armée. Les Forts sont des duellistes individualistes, chacun s'efforçant seul de se perfectionner dans l'art du combat.

Les Forts suivent une quête sans fin de perfectionnement de leur art. Qu'ils partent sur les routes ou qu'ils restent dans leur village, ils se cherchent sans cesse de nouveaux adversaires à défier et, si leur art est suffisamment bon, à vaincre. Ainsi, leur vie est une infinie succession d'entrainements, d'apprentissages et de duels afin de toujours se perfectionner. Chaque nouvel adversaire est une occasion pour eux d'apprendre de nouvelles manières de combattre, et une défaite est autant recherchée qu'une victoire, car toutes deux sont des occasions d'apprendre. Les Forts ne combattent pas pour vaincre mais pour apprendre.

Leurs apprentis apprennent auprès d'eux les bases du combat avec toutes les armes et dans toutes les conditions (on raconte qu'un berserker dont l'esprit possesseur était mort dans un incendie entraînait ses apprentis à combattre dans les flammes; les rares qui survécurent firent de terribles cauchemars toute leur vie durant). Mais surtout, le maître transmet à son apprenti l'esprit de la quête du perfectionnement au combat, moteur de la Moïra du Fort. L'apprenti suit son maître dans tous ses déplacements, entretient son matériel, s'assure qu'il bénéficie chaque jour du gite et du couvert et peut, si son maître l'y autorise, accomplir lui aussi des duels.

Certains Forts font partie d'une lance ou travaillent à la défense d'un duché ou d'un comté. Celà n'est absolument pas contraire à l'accomplissement de la Moïra du Fort, mais un hybriste ayant fait ce choix doit savoir clairement distinguer ses obligations de membre d'une armée de celles de Fort. Tant que le Fort peut accomplir sa quête tout en respectant ses obligations vis-à-vis de la hiérarchie de son armée, aucun problème ne se pose, mais il peut arriver que les deux appartenances le placent devant un dilemme. Par exemple, l'armée en question peut avoir pour mission de s'attaquer à des hybristes voire à Gavarnie même. Il se peut aussi qu'il soit obligatoire de se faire baptiser par l'Eglise d'Aristote pour être membre de cette armée. Ou bien, les dirigeants de l'armée peuvent interdire les duels à leurs hommes. Quelle que soit la raison du dilemme, le Fort doit prendre ses responsabilités et faire un choix clair entre son appartenance à son armée et au culte de l'Hybris, car il n'y a nul accomplissement dans la demie-mesure.

La quête de perfectionnement des Forts les amène souvent à devoir accomplir des missions. Qu'il s'agisse d'un adversaire à vaincre, d'un objet à trouver, d'un lieu à visiter ou de n'importe quelle autre objectif à atteindre, les Forts en trouveront tout au long de leur quête. Souvent, ils font de choix de vivre sur les routes, allant de ville en ville, ne s'arrêtant que pour quelques jours, travailler afin obtenir de quoi se nourrir, mais passant l'essentiel de leur vie à rechercher de nouvelles missions à accomplir. Ceci n'est pas obligatoire mais facilite grandement la poursuite de la quête. Il se peut également que le culte de l'Hybris ait besoin qu'un Fort accomplisse une mission. Le Conseil Troglodyte a donc parmi ses prérogatives celle d'envoyer un Fort accomplir une mission. Les Forts ne sont jamais envoyés à plusieurs accomplir une mission, car ce qu'un Fort ne peut pas faire seul, plusieurs Forts ne pourront faire mieux. De même, lorsque plusieurs Forts accomplissent la même mission, il doivent se mettre d'accord sur celui qui la poursuivra, les autres l'abandonnant pour s'en trouver une autre.

Lorsque le culte de l'Hybris, voire toute l'Union Gavarniste, est menacé, les Forts de tous les Royaumes se réunissent à Gavarnie pour défendre ce qui est le coeur de leurs croyances. Ils forment alors exceptionnellement une armée, appelée la Phalange. Pour la diriger, le Conseil Troglodyte choisit parmi les Forts un chef de guerre, qui commandera la Phalange le temps de sauver Gavarnie. Il est préférable que ce chef soit un un combattant expérimenté, ayant avancé loin dans sa quête de perfectionnement martial. De ce fait, il est souhaitable qu'il s'agisse d'un Ancien, car cette mission est la plus importante de la vie d'un Fort, et un échec pourrait signifier la mort du culte voire de toute l'Union. La Phalange ne connait ni grade, ni hiérarchie, ni ordres, ni tout ce qui fait une armée. Le rôle du chef de guerre est de coordonner l'action des Forts en donnant à chacun d'eux une mission spécifique, mais en aucun cas de se conduire en général. Lorsque le danger est écarté, la Phalange est automatiquement dissoute et le chef de guerre perd automatiquement ce rôle. Les Forts ne reçoivent alors ni récompenses, ni distinctions, ni médailles, car chacun d'eux sait s'il a accompli ou non sa mission, et l'expérience acquise, ainsi que la sauvegarde du culte et de l'Union, sont leur seul salaire.

2. Mode de vie:

Les Forts se vouent à une quête destinée à sans cesse s'améliorer dans l'art de combattre. Ainsi, ils s'entrainent chaque jour pour améliorer tant leur technique, leur physique, que leur sens tactique. Ces entrainements sont le plus souvent on ne peut plus classiques, avec des exercices répétés régulièrement, mais il arrive que certains d'entre eux s'imposent des défis difficiles voire dangereux tels que de longues courses, l'ascension de hauts pics rocheux, la traversée de larges fleuves à la nage... La quête des Forts a pour but de leur faire dépasser leurs limites, et ils s'y emploient avec détermination.

Ils ne ratent jamais non plus l'occasion de s'opposer à un adversaire de valeur. Pour ce faire, ils recherchent sans cesse de nouveaux opposants, dans les tavernes, le long des routes, parmi les gardes d'une ville ou les soldats d'une armée... Lorsqu'une personne lui parait être d'un niveau suffisant pour le vaincre, mais pas trop car on n'apprend rien en mourant, un Fort tente d'en apprendre plus sur elle, sur ses forces et faiblesses, sur ses motivations et répulsions, sur son caractère... avant de la défier. C'est seulement ainsi que le futur duel lui permettra de progresser. Le but de tels duels est de découvrir de nouveaux gestes, de nouvelles positions, de nouvelles manières de combattre, et ainsi de les faire siennes. En étudiant auparavant son adversaire, l'enseignement est donc bien plus profitable. S'il se jetait directement au combat, sans rien savoir de son adversaire, il ne pourrait comprendre pourquoi il a gagné ou perdu, et n'en retirerait aucun enseignement. C'est pour celà que les Forts méprisent la vanité et ne dénigrent jamais la valeur d'un adversaire: on a toujours quelque chose à apprendre des autres et un combat n'est jamais gagné d'avance.

Et c'est pour celà que les Forts sont des gens solitaires, préférant les duels aux batailles rangées. Dans une bataille, les coups pleuvent de toutes parts, il y a peu d'espaces pour combattre, il faut arriver à enjamber les cadavres qui s'amoncèlent, et on ne sait jamais d'où peut provenir le danger. Dans ce genre de combats, le nombre de combattants et la discipline comptent bien plus que les compétences martiales individuelles. Les Forts préfèrent donc les duels, où leur expérience des feintes, parades, contre-attaque et coups d'estoc sont précieux. Celà ne veut pas pour autant dire qu'ils sont incapables de briller dans des batailles, mais qu'ils recherchent avant tout les combat individuels car c'est dans de telles situations qu'ils perfectionnent le plus leur art. Même les Forts membres d'une lance suivent cette logique et rejoindre un groupe armé est bien plus une occasion de se trouver de nouveaux adversaires que de participer à des batailles.

Beaucoup de combattants dans les Royaumes sont attachés aux notions de courage et d'honneur. C'est également le cas des Forts, pour qui combattre est une fin en soi et non un moyen pour atteindre d'autres objectifs. Mais ces principes ne doivent pas obligatoirement être observés. Les respecter constitue une difficulté supplémentaire qui pousse un Fort à devoir encore plus se surpasser. Mais la ruse et la traitrise sont des arts tout aussi difficiles à maitriser et un Fort ne peut pas les négliger. Généralement, ils savent faire preuve tout autant de courage et d'honneur que de ruse et de traitrise, car il est nécessaire de s'adapter aux circonstances. Le respect des notions d'honneur et de courage est donc un choix personnel dépendant des évènements auxquels ils sont confrontés. Celà n'en fait pas des lâches pour autant, mais des gens sages et mesurés.

Les Forts ne refusent pas la mort. Se faire tuer au combat de la main d'un adversaire supérieur est la plus belle mort qu'ils peuvent souhaiter. Ils n'hésiteront donc pas à se sacrifier si celà en vaut la peine. Mais ils ne sont pas pour autant à la recherche de la mort. Tant qu'ils vivent, ils peuvent continuer à apprendre, et leur plus grand bonheur n'est rien de moins que combattre encore et toujours, ce qui n'est plus possible une fois mort. Les Forts ne sont donc ni des lâches ni des suicidaires. Pour eux, ne pas avoir peur de la mort n'est qu'une marque de stupidité, et non de courage. Le courage est pour eux de savoir dominer la peur. Il faut donc éprouver la peur de la mort pour pouvoir la dominer et ainsi faire preuve de courage. Les Forts ne voient donc aucune honte à fuir lorsque poursuivre le combat se révèle simplement du suicide.

Car les Forts n'éprouvent non plus aucune honte de subir une défaite. Lorsque l'on perd un combat, c'est que l'adversaire s'est révélé meilleur combattant que soi. C'est donc un honneur pour le vainqueur mais pas une honte pour le perdant. Car le perdant apprend au moins autant de sa défaite que s'il avait gagné. Il se retrouve donc, en quelques sortes, lui aussi vainqueur du combat, car lui aussi en a retiré un bénéfice. Là où il y a honte, par contre, c'est lorsqu'un Fort refuse d'accepter sa défaite, car c'est là montrer que l'on n'a rien appris du combat. Ne pas comprendre que l'on a perdu, c'est ne pas comprendre pourquoi l'on a perdu, et c'est donc ne pas comprendre comment corriger ses erreurs pour un futur combat. Refuser sa défaite, c'est se condamner à répéter sans cesse les mêmes erreurs.

3. Les Némésis:

Némésis de l'Unique:
Paladins

Némésis de l'Essence:


Némésis du Refus:


Némésis du Double:
Assassins

Némésis du Pluriel:

Némésis de l'Esprit :


Appelés chamanes forts, forts chamanes ou forts du pluriel, les hybristes membres à la fois de la Moïra du Fort et de la Némésis du Pluriel sont les héritiers d'une longue tradition de duellistes à travers les âges et bénéficient des enseignement des esprits des défunts combattants. Par la divination, ils apprennent d'eux d'antiques savoirs oubliés sur l'art de combattre. Par la superstition, les prières et les offrandes, ils appellent à eux le soutien des esprits et la bénédiction des dieux, ce qui est souvent nécessaire tant la mort rôde autour d'eux à chaque instant de leur vie. Certains Forts du Pluriel font le terrible choix de devenir berserkers. Ils pratiquent le rituel de la possession et deviennent l'hôte d'un esprit vengeur. Leur force est décuplée, mais au détriment de leur santé mentale. Ils deviennent de terribles combattants, brutaux et insensibles à la douleur, ne cherchant dans le combat que la violence la plus aveugle. Ils font partie des adversaires les plus dangereux que l'on puisse rencontrer dans les Royaumes, et il ne faut jamais sous-estimer leur soif de sang.

Bonus: guides IG de la voie de l'armée (HRP)

(à venir)