Hybris
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Message par PouyssWJr Mer 9 Juil - 7:11

Avec Miguaël (une nouvelle recrue le temps des vacances d'été), on s'est lancés dans un RP où Junior ira à Ventadour (Limousin) pour y récupérer les affaires de sa grand-mère. Comme on s'est organisés avec Odoacre pour faire le bûcher de la vieille, çà va être folklorique. Bref, Junior vient de rencontrer Miguaël dans une taverne d'Alais et vont faire le trajet ensemble. Ca donnera l'occasion de faire un peu de promo pour le culte. Mais comme vous allez le voir, dès le début, çà a un peu dérapé...

Donc, ce topic me servira à archiver les étapes successives de ce RP. Libre à vous de commenter si vous le souhaitez.
PouyssWJr
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Message par PouyssWJr Mer 9 Juil - 7:18

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=338379

PouyssWJr a écrit:Celà faisait maintenant trois jours que Junior voyageait depuis Narbonne en direction du Limousin. Là-bas, il avait une importante mission à accomplir. Son regard soucieux trahissait son inquiétude devant des événements qui allaient changer sa vie... et celle de nombre d'autres personnes. Les pieds crasseux, après une rude journée de marche, il décida de trouver une taverne où se reposer cette nuit avant de reprendre la route le lendemain.

Il trouva un établissement qui lui semblait un peu plus correct que les autres. Ce serait largement suffisant. De toutes façons, la voix dans sa tête lui faisait perdre la boussole et le sommeil lui manquait depuis des semaines. Il ne serait pas trop regardant quant à la qualité de sa chambre.

Il ouvrit la porte. Dedans, quelques joueurs de cartes tournèrent des yeux vides d'expression dans sa direction. "Non, pas eux. Lui!", dit la voix qui lui vrillait les sinus. Alors, Junior se dirigea vers un vieil inconnu à l'expression familière qui se trouvait attablé à l'écart, dans la pénombre d'un recoin de la pièce. Le jeune homme s'attabla sans mot dire. Les regards des deux hommes se croisèrent sans un mot. Une serveuse s'approcha, prit la commande, visiblement mal à l'aise en présence de Junior et de son attitude suspecte.

Alors, il mangea en silence, sous le regard de son compagnon de table.
Miguael a écrit: Miguaël avait longtemps voyagé avant d'attérir dans cette taverne ...
Après avoir commit ses crimes religieux en Normandie, en Bretagne en Lorraine et dans quelques duchés environnents il avait dû se décider à ne plus avoir de domicile fixe ... Après avoir passé quelques années de sa vie à se sauver de l'inquisition il avait finalement réussit à retrouver une certaine quiétude ....

Sous son vieux manteux usée se cachait un homme vieux dans la mi-quarantaine ne trainant que quelques écus datant de sa jeunesse ... Quelques légères cicatrices parcouraient son visage de marbre.

Cela faisait quelques heures qu'il buvait tranquilement quand, tout à coup, un jeune à l'air mal assuré vint s'asseoir près de lui en le fixant étrangement ... Pourtant c'était la première fois qu'il passait dans cette région du royaume ...

Étonnement le jeunôt lui disait quelque chose ... Normallement il se serait bien foutu de n'importe quel attardé de taverne qui vient s'asseoir près de lui (vu son calme et son mauvais air) mais ce soir là il avait envie de parler un peu ...


Bonjour à toi jeune homme ... C'est étrange tu me rapelles quelqu'un que j'ai connu ... Il y a très longtemps avant même ta naissance sûrement ... Mais peu importe, que fais-tu là seul à voyager ?

Un coup d'oeil avait suffit pour remarquer l'air épuisé et peu noble du jeune homme, tranquilement il replongea dans son verre, n'étant même pas sûr que l'autre allait répondre ...
PouyssWJr a écrit:
Miguael a écrit:Bonjour à toi jeune homme ... C'est étrange tu me rapelles quelqu'un que j'ai connu ... Il y a très longtemps avant même ta naissance sûrement ... Mais peu importe, que fais-tu là seul à voyager ?
Junior leva lentement les yeux de son assiette, sa cuillère de bois à mi-chemin de sa bouche. Il dévisagea l'inconnu du regard, inspecta son allure louche, puis mangea ce qu'il avait dans la cuillère. Une fois ceci fait, il posa tranquillement son ustensile à table, se redressa de toute sa frêle hauteur, s'essuya la commissure des lèvres,puis répondit à l'homme:

"Sache, vieil homme, que je doute que tu ne m'aies jamais rencontré. Ni les miens. Si je suis en ces terres, c'est uniquement pour mettre le plus de distance entre moi et ceux dont je suis issu. Il y a des passés que l'on préférerais oublier et que l'on regrette de voir ressurgir."
Miguael a écrit:Miguaël leva la tête, intrigué ... Ce jeune lui disait vraiment quelque chose mais il ne pouvait pas identifier la personne ... Un cousin peut-être ?

Ah le passé ... Il nous hante, j'en sais quelque chose ! Remarque ... J'ai fais bien des choses le jeunôt ... Il baissa la voix légèrement et lui dit, avec un clin d'oeil j'ai déja été frère et deux semaines plus tard je brûlais une église ... Sympathique non ?

L'homme éclata de rire tout seul, les autres crasseux qui jouaient au
dés lui lancèrent des regards hostiles pour retourner dans leur partie...


Sinon dis-moi ... Détend toi pour commencer, tu as l'air encore plus tendu que moi-même ... Et ne m'apelle plus vieil homme, je pourrais encore t'en montrer ...

Il apella la serveuse d'un signe et posa une chope pleine devant le jeune homme et le regardant fixement, qui était il donc ...
PouyssWJr a écrit:
Miguael a écrit: Sinon dis-moi ... Détend toi pour commencer, tu as l'air encore plus tendu que moi-même ... Et ne m'apelle plus vieil homme, je pourrais encore t'en montrer ...
"Montre-moi ce que tu veux, vieillard. Mais sache que je tiens juste à manger tranquillement, sans que tous les ivrognes de la région ne viennent me dire qu'ils m'ont déjà vu chez leur grand-tante. Je suis Pouyss Waldemar Junior, si çà peut te faire plaisir. Alors, soit tu me connais, soit tu me laisses manger en paix."

Mais une voix se fit entendre en son for intérieur. "Tais-toi, fils d'imbécile! Ecoute ce qu'il a à te dire!". Puis, une douleur atroce le fit chanceler. Alors, il se tut, bu le verre que son compagnon d'un soir venait de lui offrir, et se reprit:

"Bon. Excuse mes paroles. Disons que je me méfie d'une personne qui prétend me connaitre alors que c'est impossible. Alors dis-moi, qu'est-ce qu'un brûleur d'églises veut savoir de moi?"
Miguael a écrit: L'homme cracha l'alcool qu'il avait dans la bouche dès qu'il entendit le nom du jeune homme. Voilà celui qu'il cherchait ! Il l'observa rapidement, en effet il avait quelque traits de ressemblances avec le vieux religieux qui avait été son mentor, puis ennemi, puis mentor puis ami finalement ...

Foutaises ... Pouyss est mort depuis plusieurs années et de plus c'était un religieux exemplaire ... Peut-être l'un des seuls respectables que j'ai connu ... Il lui lança un regard mauvais ... N'essai pas de te prétendre de cet homme qui est peut-être le seul saint dont j'aurai gagner l'amitié dans ma vie ..

Il retourna à son verre et tourna le dos au jeune prétencieux. Oser prétendre être ce saint-homme, il fallait le faire ! Il l'aurait bien corrigé à l'instant mais ces vieux muscles ne lui permettait plus cet effort régulièrement
PouyssWJr a écrit:
Miguael a écrit:Foutaises ... Pouyss est mort depuis plusieurs années et de plus c'était un religieux exemplaire ... Peut-être l'un des seuls respectables que j'ai connu ... Il lui lança un regard mauvais ... N'essai pas de te prétendre de cet homme qui est peut-être le seul saint dont j'aurai gagner l'amitié dans ma vie ..
Le jeune homme ouvrit grand un sourire malsain qui laissait exprimer toute sa condescendance envers cette personne qui prétendait que son père était un saint. Son regard de jade brillait d'un feu terrible noyé dans une folie sans fond. Il fixa froidement le vieil homme et lui dit d'un ton glacial:

"Sache, brûleur d'églises, que la Curie n'est pas de cet avis. Ma présence lors du procès inquisitorial de ma grand-mère a suffit à retirer à mon père (Junior éructa ce mot comme si celà lui faisait mal de le prononcer) le titre de saint, pour ne gagner que celui de bienheureux. Quelle ironie. Voilà donc tout ce que sa minable vie lui a rapporté, un titre creux, même pas le plus pompeux."

Junior exultait. Une rage enfouie ressurgissait de ses entrailles et il prenait plaisir à s'y abandonner. Il continua:

"Si tu as connu mon père, tu auras donc aussi connu ma mère. Elle s'appelle Jan de Bohem. Sa présence aussi lors du procès de ma grand-mère s'est révélée dévastatrice pour la mémoire de mon géniteur. Mais pas autant que son témoignage, le récit de leurs infidélités répétées, de mon enfance, caché dans le couvent Lescurien de Rouen, siège de toutes les perversités. Ah, il est beau, ton saint, vieil homme. Quelle ironie que de voir que les pires d'entre nous sont les plus adorés. Il n'y a donc aucune justice en ce monde."
Miguael a écrit:Miguaël n'attendit pas et saisi le jeune homme par le colet et le rapprocha à lui avec une dangeureuse vitesse

Ton père, jeune homme, était peut-être le seul de ces foutus prêtres qui savait réellement pardonner et qui a su RÉELLEMENT aider les gens, petit bouseux de porc ! Il prit une pause pour réfléchir un instant, Pouyss père ? finalement cet homme avait une once d'humanité ...

Il raffermit son emprise sur le vêtement du jeune homme et continua Lescure hein ? Le couvent ... Dis-moi, toi qui a été au couvent et qui ose mépriser ton père ... Te souviens tu d'un certain ... Miguaël ? ...

Il relâcha sa prise, dégoûté du peu de fierté que le jeune homme avait de son père et le fixa directement dans les yeux à la recherche d'une quelconque émotion ... Le rejeton de Pouyss ...


Dernière édition par PouyssWJr le Jeu 10 Juil - 6:24, édité 1 fois
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Message par PouyssWJr Mer 9 Juil - 7:18

(suite)

PouyssWJr a écrit:Quel plaisir pour Junior de voir cet homme ainsi perdre ses moyens en entendant la vérité. Comme quoi, les mots pouvaient trancher tel de l'acier dans la zone la plus sensible du corps: le coeur. La seule émotion que Junior semblait éprouver était une joie malsaine devant la colère de son interlocuteur. Plus celui-ci s'énervait, plus il paraissait y prendre plaisir. Il ressemblait à un de ses pièges qui se refermaient lentement au fur et à mesure qu'on s'y enfonçait.

Lorsque le vieux finit par relâcher son étreinte, Junior referma le pan de son mantel, où se tenait dissimulé une dague. Puis, il repris la parole, plein de suffisance:


"Miguaël, dis-tu? Oui, je me souviens bien des longues nuits que mon procréateur a passé à essayer de le dissuader de quitter les ordres. Mais tous deux semblaient avoir partagé beaucoup de joies et de peines. Il faut dire que tous deux avaient un ennemi commun en la personne d'Aymon de Saissac, l'ancien archevêque de Rouen surnommé 'Bouboule'. Mais pourquoi me parles-tu de lui?"
Miguael a écrit: Miguaël reprit son calme ...
En fait il serait peut-être tant que tu saches à qui tu t'adresses, jeune homme ...

Il prit quelques instants à l'observer et bu une dernière gorgée avant de commencer à parler plus bas ...

Tu vois ... J'ai débuté ma vie prêtre avec ton père, il m'a enseigné à harangué les foules et à mener une vie un peu plus sainte que celle que je vivais alors ... Mais finalement j'ai envoyé se faire foutre ces porcs de l'Église et je m'y suis donné à coeur crois-moi ! À chaque étape j'ai connu ton père et son entourage ... Même quand j'ai brûlé l'Église de Lisieux il m'a gardé comme ami ...

Il prit un instant et termina sa phrase ...
Mon nom est Miguaël de Krakov, originaire de Normandie et ex-lescurien.
PouyssWJr a écrit:"C'est donc toi, l'homme qui jadis cracha au visage de Bouboule? Hé bé. Tu m'as l'air d'avoir bien plus de caractère que je le croyais. Je suis surpris que tu n'aies pas été brûlé vif, condamné par l'Inquisition, pour un tel acte. Ma grand-mère attend, en ce moment même, de subir cette peine, quand ces ignobles clercs auront du temps à lui consacrer. Et elle n'a fait que déchirer son acte de baptême au visage de la préfète aux vidames, Motarde d'Ascalon.

Je me rends d'ailleurs là où elle vécut, à Ventadour, dans le Limousin. Je vais essayer de récupérer ses effets avant que quelque voleur de bas étage ne se les approprie. Il serait regrettable qu'une telle personne se retrouve sans rien, même une fois décédée."
Miguael a écrit: Moins fort, idiot !

Un des joueurs de dés avait l'air particulièrement interessé par leur conversation, ce qui ne plaisait pas vraiment à Miguaël ... Il attendit qu'il détourne le regard et l'oreille avant de retourner à Junior ...

Au cas ou tu n'aurais pas remarquer justement on ne m'a justement pas brûler et la curie ne pardonnera jamais les nombreux affronts que je lui ai fais ... Je ne tiens pas à brûler par la faute d'un homme qui parle trop fort ...

Une fois cette mise au point faite ...

Écoute je ... Eummh ... Bon je vois que tu as les pieds d'un propreté légendaire Il se râcla la gorge Écoute j'ai un cheval que j'ai eumm ... Emprunté au duché de Bretagne il y a quelques temps déja mais qui est assez solide pour transporter deux gaillards sur de longues distances

Il ne completât pas sa proposition, estimant le jeune assez vif d'esprit pour comprendre ou il voulait en venir ...
PouyssWJr a écrit:
Miguael a écrit: Moins fort, idiot !

Au cas ou tu n'aurais pas remarquer justement on ne m'a justement pas brûler et la curie ne pardonnera jamais les nombreux affronts que je lui ai fais ... Je ne tiens pas à brûler par la faute d'un homme qui parle trop fort ...
"Assez! J'entends çà à longueur de journée. Fais ceci, ne fais pas celà! Si çà ne tenait qu'à moi, je n'aurai pas quitté Narbonne et y coulerait des jours heureux. Mais il faut toujours que l'on m'impose des choix que je ne veux pas. J'en ai assez. Assez! Entends-tu??? ASSEZ!!!"

Junior se leva subitement, comme pris d'une terrible fureur. Il donna un coup de pied rageur dans la table des joueurs de cartes. Ceux-ci se levèrent aussi sec et dégainèrent leurs armes. A trois contre un, tout chétif bien qu'assez grand, il ne semblait pas faire le poids face à trois puissants gaillards. Mais il n'en avait cure, et semblait ne se soucier que d'une conversation avec une personne invisible:

"Non, je ne t'écoute plus! ... Bon sang! Vas-tu me laisser enfin en paix??? ... Raaah, cette douleur horrible qui me déchire les entrailles! ... Non, je ne ferai pas ce que tu dis!"

Les joueurs se regardèrent, horrifiés, ne sachant que faire devant une réaction aussi étrange. L'un d'eux approcha son arme en direction de Junior, mais celui-ci réagit avec une vitesse fulgurante. Il dégaîna son épée, désarma son adversaire, creva l'oeil d'un de ses compagnons qui venait à sa rescousse et assomma le troisième d'un bon coup de tête. L'arcade de ce dernier laissait échapper du sang alors qu'il s'effondrait au sol, inerte.

Alors, Miguaël, surpris, prit une pause au bout de laquelle il finit par dire:


Écoute je ... Eummh ... Bon je vois que tu as les pieds d'un propreté légendaire Il se râcla la gorge Écoute j'ai un cheval que j'ai eumm ... Emprunté au duché de Bretagne il y a quelques temps déja mais qui est assez solide pour transporter deux gaillards sur de longues distances
Junior ne répondit rien, comme absorbé par ses pensées. Son épée tachée de sang pendait mollement dans sa main pendant qu'il reprenait peu à peu son souffle...
Miguael a écrit: Le jeune homme ne répondit pas ... Lentement Miguaël s'approcha et vint à ses côtés observer son oeuvre ... Déja la serveuse apellait la milice

Premièrement, la garde va arriver dans quelques instants et même si tu sembles assez bien formé pour buter 3 ivrognes en quelques secondes n'y compte pas contre 15 hommes armés et en armure ...
Deuxièmement ...
Il se tût et sortit un long poignard et le planta d'un seul coup dans le coeur du premier assaillant assomé, le sang recommenca à gicler avec plus d'intensité ... ne laisse jamais un adversaire en vie.

Viens ...
Il sortit de la taverne et alla seller son cheval, intrigué mais néanmoins il avait une dette face à Pouyss ... Il ne voulait pas savoir de quelle façon il tuerait les deux hommes gaillards mais ce n'était qu'un détail inutile ...
PouyssWJr a écrit:Junior ne dit rien non plus lorsque Miguaël sortit. Il restait donc seul dans la taverne, un mort à ses pieds. Derrière le comptoir, la serveuse tremblait, recroquevillée.

Un des hommes hurlait de douleur, se tenant les deux mains sur l'oeil crevé. Pouyss, calmement, essuya son arme puis la rangea dans son fourreau. Il s'approcha dans le dos de sa victime, puis le poussa dans une caisse de bouteilles. Certaines se brisèrent.

Alors, Junior renversa sur lui une autre caisse, dont les bouteilles éclatèrent à leur tour. Une véritable mare d'alcool se trouvait maintenant sur le sol.

Puis, il prit une lampe à huile qui se trouvait sur un mur. Il s'approcha du troisième larron, prostré, blême. Il l'attrapa par le col, le souleva avec une force que personne ne lui aurait prêté, et le jeta violemment dans l'alcool.


"Non, je vous en supplie!", s'écria-t-il. "J'ai une femme et deux enfants. Je ne veux pas mourir!".

Mais déjà les flammes semblaient danser dans les yeux de fou de Junior. il ne disait mot mais dégageait une aura de malveillance terrifiante. Derrière le comptoir, la serveuse geignait. Alors, Junior prit une bouteille et se dirigea vers l'entrée de la taverne en laissant couler son contenu au sol. Il arriva dans l'encablure de la porte et croisa le regard de Miguaël.

"Il n'y a plus aucun adversaire en vie", dit-il froidement.

Et il lâcha la lampe sur l'alcool...
Miguael a écrit: Miguaël regarda le feu commencer à se propager et se retourna ...

Bon, allons-y ... Nous ferions mieux de quitter ce duché le plus vite possible ...

Déja on entendait les cris des deux hommes, affreux, comme des porcs suspendues par les pieds dont on arraches les trippes ... Miguaël alla chercher son cheval, embarqua et regarda Junior qui semblait rester figé quelques instants ...

Beau travail ... Embarque derrière ... Et dis-moi ou nous allons ...
PouyssWJr a écrit:Junior grimpa sur le cheval sans rien dire. Il tendit un doigt en direction de Mende sans un mot. Puis, il resta ainsi, silencieux, pendant que Miguaël les faisaient quitter la ville pour les mener vers leur nouvelle destination.

Derrière eux, toute la taverne était en flamme et les gens s'y attroupaient, amenant des seaux d'eau pour réduire l'incendie qui menaçait de se propager à d'autres maisons.



HRP: Fin de ce RP. Demain, on le poursuit à Mende... en espérant se montrer plus soft. Rolling Eyes Je donnerai ici le lien du RP de Mende pour ceux qui veulent le suivre. Ensuite, les censeurs pourront verrouiller ce sujet. Si quelqu'un veut faire un RP avec nous, que ce soit pour nous poursuivre, nous rejoindre ou quoi que ce soit d'autre, contactez-moi par MP.


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Message par PouyssWJr Jeu 10 Juil - 6:23

La suite: http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=338576

PouyssWJr a écrit:La nuit tombée, deux hommes arrivèrent devant une petite taverne. Le cavalier était harassé. Il n'avait pris aucune pause depuis la nuit dernière, chevauchant au plus vite pour mettre le plus de distance entre eux et Alais. Dans son dos dormait à poings fermés un jeune homme plus grand mais moins large que lui. Mais le plus fatigué était sans conteste le cheval, qui avait du galoper toute la journée sans le moindre arrêt. Il n'en pouvait plus et refusait d'avancer.

Le cavalier réfléchit. Sa monture faisait grève et son compagnon était dans les bras de Morphée. Il devait prendre une décision.


Note HRP: ce RP est la suite du RP d'Alais: http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=338379
Miguael a écrit: Ils avaient chevauché sans arrêt. Miguaël, le cavalier n'en pouvait plus et ils se s'étaient pas arrêter pour manger ou boire du trajet ... Étonnement Junior ne s'était pas réveillé après ces longues heures. Pourtant, ce cheval très loin d'être une monture confortable pour dormir ...

Il s'arrêta et Miguaël sentit que s'il le forcait à continuer ses jambes fléchiraient, heureusement il y avait une taverne non loin de là à quelques pas ... Il donna un léger coup de coude derrière lui pour réveiller le jeune et prononça assez rudement
Nous voilà à Mende ! Debout le jeunôt !!!! Allez !!!

Il ne savait même pas s'il avait ouvert les yeux ... Il ne voulait pas débarquer avant que l'Autre ne se réveille mais après quelques instants il n'y avait pas vraiment de changement ...
PouyssWJr a écrit:Junior ouvrit finalement ses paupières. Son sommeil n'avait pas été réparateur. Sous ses yeux rouges de fatigue, de sombres cernes se succédaient. Ils s'étira de toutes ses forces pour tenter de faire partir les courbatures qu'il sentait dans son dos.

"Où nous trouvons-nous?", demanda-t-il?

Il couvrit les environs du regard, apercevant non loin devant lui les remparts d'une ville et, plus près encore, une petite auberge sans prétention. Décidément, les gargotes obscures se succédaient sans se différencier ces derniers jours. Au moins, la voix dans sa tête s'était tue. Mais pour combien de temps encore? Il la sentait au fond de lui, tapie dans l'ombre, prête à ressurgir lorsqu'il ne s'y attendrait pas. Et elle semblait se régaler, cacher un secret dont il ne pouvait deviner la gravité.
Miguael a écrit:Miguaël ricana
Fatigué de ta soirée d'hier ?! Je peux comprendre ça eh eh ... Nous sommes à Mende, réveil toi un peu ! Voilà une petite taverne, débarquons, mangeons, laissons le chevaux se reposer puis après nous allons ou tu désireras allez ... Va dans la taverne je te rejoins

Il débarqua, Junior aussi quelques secondes plus tard. Alors que le jeunôt se dirigeait vers la taverne d'un pas mal-assuré Miguaël alla déseller son cheval, l'attacha non loin de la taverne et lui laissa une part d'avoine en récompense de cette course sans arrêt entre Alais et Mende ...

Il entra par la suite dans la taverne ... Il fut aussitôt assaillit par une étrange odeur ... Un mélange de bière et d'épices dont il n'arrivait pas à distinguer la sorte ... '' Sûrement la spécialité du coin '' se dit-il ... Junior était assit non loin de la porte le regard dans le vide ... Il le rejoignit, fit venir deux bières et commença la conversation ...


Alors, tu te remets de notre petite virée d'hier ?
Il rit tout en posant la question ...
PouyssWJr a écrit:
Miguael a écrit: Alors, tu te remets de notre petite virée d'hier ?
Il rit tout en posant la question ...
Junior ne comprit pas pourquoi Miguael riait ainsi. Il s'efforça de réunir ses souvenirs de la veille. Il se rappelait bien leurs rencontre... la discussion aussi... et puis la voix avait fait des siennes... il n'en pouvait plus... alors il s'est énervé... et puis... et puis... non. Il n'arrivait plus du tout à retrouver ce qui avait bien pu se passer ensuite. Cet alcool devait avoir fait un sacré effet sur lui. Il devait s'être effondré. Miguael, la serveuse et les joueurs avaient du bien rigoler. Oui, çà devait être çà. Un grand classique. Le petit jeune qui ne tient pas l'alcool et devient l'attraction des anciens. Bah, tout ceci n'était pas grave. Il fallait le prendre avec humour.

"Oui, mais çà n'a pas été sans mal. Mes aïeux! Quelle soirée. Je m'en souviendrai toute ma vie! Mais comment as-tu su que je voulais aller à Mende?"
Miguael a écrit: Miguaël éclata de rire et leva sa bière
À la tienne !

Sur ce il en but une large partie et fut étonné de la question du jeune homme ...

Eh bien ... Après que tu te sois amusé je t'ai embarqué et tu m'as pointé la direction de cette ville et nous y voilà !

Il observa le jeune qui semblait réellement perdu ... Autant mieux changer de sujet ... Sinon, dis-moi ... Tu n'as pas l'air plus aristotélicien que je le suis ... Tu es athée ou bien tu crois quand même en quelque chose le jeunôt ?
PouyssWJr a écrit:
Miguael a écrit: Miguaël éclata de rire et leva sa bière
À la tienne !
Junior regarda son verre. Il commençait à se méfier de l'alcool. Puis, il se dit qu'il saurait se montrer plus prudent après l'expérience de la veille. Alors, il leva lui aussi son verre puis le but prudemment, gorgée par gorgée.

Eh bien ... Après que tu te sois amusé je t'ai embarqué et tu m'as pointé la direction de cette ville et nous y voilà !
Et bien! Il devait être dans un sale état pour ne pas être capable même de parler. Ca explique les problèmes de mémoire. Rassuré sur ce point, Junior se détendit et finit son verre avec un peu plus d'enthousiasme.

Il observa le jeune qui semblait réellement perdu ... Autant mieux changer de sujet ... Sinon, dis-moi ... Tu n'as pas l'air plus aristotélicien que je le suis ... Tu es athée ou bien tu crois quand même en quelque chose le jeunôt ?
Junior avait du mal à se départir de sa méfiance naturelle. Son premier réflexe fut de se braquer. Il regarda le vieil homme dans les yeux, tentant d'y percer quelque fourberie. Mais il avait de l'expérience, et s'il cachait quelque chose, il le cachait bien. Et puis, il l'avait tout de même amené jusqu'ici, sans rien lui voler. Après quelques moment d'hésitation, il finit par lui faire confiance et lui demanda:

"Connais-tu Gavarnie?"
Miguael a écrit:Miguaël recula sur son siège et resta silencieux quelques instants ... Allant chercher dans toute les connaissances hérétiques qu'il avait pu fréquenter à l'époque en Normandie ...

Mmmh ... Je connais Aristote, Christos, Averroes, Phooka, Spinomachintruc et quelques autres .. Mais Gavarnie ... Non, ça ne me dit rien !!!

Il releva sa chope et constata qu'elle était déja vide ... Tant pis alors.
PouyssWJr a écrit:
Miguael a écrit: Mmmh ... Je connais Aristote, Christos, Averroes, Phooka, Spinomachintruc et quelques autres .. Mais Gavarnie ... Non, ça ne me dit rien !!!
"Gavarnie n'est ni une personne ni un culte, mais un lieu. Dans les Pyrénées se trouve un cirque, une trouée dans les montagnes. Là, un vieux sage vit en ermite. Il passe les derniers temps de sa vie à étudier des textes surprenants sur la véritable nature de l'univers. Il l'a enseigné à ma grand-mère (si tant est qu'elle y ait compris quoi que ce soit) et maintenant, il me l'apprend à mon tour. Autour de lui, nous avons fondé un culte. Et à partir de ce culte, nous espérons bien réunir toutes les hérésies des royaumes pour en faire une confédération s'opposant à la suprématie de Rome."

Junior regarda son interlocuteur. Il voyait bien qu'en expliquant deux choses à la fois, celà se mélangerait. Il décida donc de clarifier les choses.

"Pour te dire çà plus clairement, l'ermite a deux objectifs. D'une part, mettre en place le culte dont je suis un des premiers membres. Et d'autre part, réunir toutes les hérésies des royaumes, dont celle qu'il a fondée, en une institution commune."
Miguael a écrit: Miguaël réfléchit ... L'idée d'une confédération ou d'une union contre Rome lui plaisait, malgré les difficultés qu'il savait à initier un tel projet ... Par contre l'origine du culte le laissait un peu pantois ..

Eumm ... Bon il y a une union si je comprend bien ... Mais ton, votre culture en fait ... Comme tel, qu'est ce qu'il signifit ? Quel est son dogme, ses règles, ses buts ? A t-il un précédent, quelque chose ?

Tout à coup il retrouvait l'énergie et la fougue qui avait caractérisé ses plus jeunes années, un tel projet d'union contre Rome avait toujours été sur la table et une idée comune de la part des principales hérésies ... Mais jamais ce projet n'avait abouti par manque de ressource ou de bonne volonté entre les cultes ...
PouyssWJr a écrit:
Miguael a écrit: Eumm ... Bon il y a une union si je comprend bien ... Mais ton, votre culture en fait ... Comme tel, qu'est ce qu'il signifit ? Quel est son dogme, ses règles, ses buts ? A t-il un précédent, quelque chose ?
"Mon culte se nomme l'Hybris. Dans la Grèce antique, l'hybris était la pire des fautes. Pratiquer l'hybris, c'était faire preuve d'excès, refuser de rester à sa place, défier l'ordre des choses... et les dieux. Le peu que je connais de toi montre que tu en es devenu un fervent pratiquant."

Junior fit une courte pause, le temps de faire un clin d'oeil complice à Miguael. Puis il reprit:

"Si nous portons le nom d'hybris, c'est parce que nous refusons de rester à la place que les dieux nous ont assignés. Nous connaissons leur véritable nature et n'avons plus peur de leur courroux. et c'est celà qui leur fait peur."
Miguael a écrit: Miguaël jubilait intérieurement, il avait besoin d'une autre bière, ce dont la serveuse de chargea ...

Bon donc ... Votre religion ou culte, comme tu veux, est basé sur un refus de se conformer à l'ordre pré-établi ... Intéressant, mais après avoir renversé cet ordre pré-établi, qu'allez vous faire ?

De plus, en quel valeur ou, comment dire, en quels principes croyez-vous ? Que préviligiez-vous comme action ? Quelle est la structure du culte ? Comment comptez-vous frapper l'EA, avez-vous un plan ?


Les premières question étaient pleine d'entrain mais au fur et à mesure elles devinrent un peu plus pointu et une sorte de remise en question ... Miguaël avait tant de fois essayé de se révolté contre l'EA qu'il en avait compris certains principes ... Un culte non-organisé ne pouvait rien contre cet entité, selon lui ...
PouyssWJr a écrit:Junior n'était pas surpris de ces questions. Il aurait même pu les prévoir quasiment mot pour mot. Les gens, y compris lui-même avant qu'il n'ouvre les yeux, étaient tellement habitués à voir le monde d'une certaine manière qu'ils finissaient par le voir que par le petit bout de la lorgnette. Miguael avait encore beaucoup de chemin pour pouvoir voir la vérité en face. Mais il se montrait ouvert d'esprit, et celà était la seule qualité véritablement nécessaire à l'apprentissage de l'hybris.

Il parcourut la taverne du regard afin de s'assurer qu'on ne l'écoute pas. Il n'y avait que deux-trois paysans attablés à l'autre bout de la pièce et la serveuse essuyait le comptoir. Un barde éméché fredonnait un vieil air anglais "Love me tender". Bref, personne ne pouvait entendre ce qu'ils disaient.

Alors, Junior reprit la parole à voix basse:


"Nous ne cherchons à renverser ni l'Eglise ni l'ordre établi. Notre ambition est bien supérieure. Nous visons à modifier l'univers lui-même, la lumière du soleil, le ressac des vagues, le souffle du vent... et les dieux eux-mêmes."
Miguael a écrit: Miguaël observa la chope de Junior : Pourtant elle était encore remplie à moitiée ...

Renvers ... L'univers ... Le monde ... Et les dieux ...
Il reprit une gorgée de cette bière pas si mauvaise, finalement, et se râcla la gorge à quelques reprises ...

Et eumm ... Comment comptez-vous faire ça ?
PouyssWJr a écrit:
Miguael a écrit: Et eumm ... Comment comptez-vous faire ça ?
Junior sourit. Il avait conquis son auditoire. Il pouvait enfin entrer dans le vif du sujet. Malheureusement, il sentit la fatigue l'assaillir. Aujourd'hui, il avait enfin dormi, ce qui était une première depuis des jours, voire depuis des semaines si on ne comptait que les vraies pleines nuits de sommeil. Mais ce n'était pas suffisant pour récupérer de toute cette fatigue accumulée.

"Je te répondrai demain, si tu le veux bien. Nous aurons largement le temps de parler tout notre soûl après une bonne nuit de sommeil. Toi aussi a l'air d'en avoir besoin. De plus, la route sera longue pour se rendre au Puy."

Miguael acquiesca. Alors, ils se levèrent de table et louèrent une chambre pour la nuit. Junior prit la précaution de demander où louer un cheval. Ainsi, le lendemain, ils pourraient chacun faire route avec sa propre monture.


HRP: Aujourd'hui, court RP, comme vous avez pu le voir, faute de temps pour continuer. Si vous avez pris plaisir à nous lire, je vous donne rendez-vous au Puy après-demain (samedi, car vendredi, je suis pris). Je donnerai alors ici le lien de la suite du RP. A ce moment-là, les censeurs pourront verrouiller ce topic. Si vous voulez participer, contactez-moi par MP.
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Message par PouyssWJr Ven 18 Juil - 5:39

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PouyssWJr a écrit:
Note HRP: ce RP est la suite du RP de Mende (Languedoc): http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=338576


Une petite araignée longeait prudemment le mur, ses longues et fines pattes noires se posant délicatement sur le sol terreux de la ruelle. Dans son minuscule esprit se logeait un rêve inaccessible: trouver un coin tranquille pour tisser sa toile, se détendre enfin, manger une mouche de temps en temps et, qui sait, peut-être un jour trouver celle à qui elle ferait tout un tas de mignons bambins octopodes. Mais la vie des araignées est plus noire que leur corps. A chaque instant, elle pouvait se faire dévorer par tel ou tel prédateur, ou bien écrasé par un énorme pied humain. Et même si elle échappait à ce terrible sort, il lui faudrait tisser sa toile dans un endroit suffisamment dégagé pour espérer gagner sa pitance mais assez discret pour échapper aux coups de balai rageurs d'une ménagère dégoûtée par son apparence. Et même si l'araignée trouvait son bonheur, il lui faudrait ensuite songer à assurer sa descendance. Peu de personnes le savent, mais lorsqu'une araignée mâle s'accouple, sa femelle en profite pour lui dévorer les pattes. Ainsi, elle ne peut plus s'échapper lorsque l'accouplement prend fin et que le repas de la belle s'annonce. Lorsqu'on est une araignée, l'amour n'est que l'antichambre de la mort.


Il était encore tôt le matin et Junior avait laissé Miguaël dormir à la taverne. Cet apprenti plus expérimenté que lui le laissait circonspect. Certes, il était assez ouvert d'esprit pour écouter avec intérêt ses explications, mais n'était-ce pas uniquement dû à sa sympathie pour son géniteur et à sa haine envers les aveugles d'esprits? Etait-il véritablement intéressé à l'idée d'ouvrir les yeux sur la véritable nature du monde? Combien de temps resterait-il son apprenti? Irait-il jusqu'au bout de son apprentissage? Deviendrait-il maître à son tour? Tant de question que Junior se posait sans en avoir la moindre réponse. Mais peu importe, les esprits sauraient les apporter le moment venu.

Pour le moment, il avait plus important à faire que de se poser de telles questions. Il venait trouver des réponses qui allaient changer sa vie. La voix dans sa tête lui disait:
"Prends à gauche!.. Voilà!.. Maintenant, tourne à droite. Non, pas cette ruelle-là, fils d'imbécile! Celle-là!". Au début, la voix le terrifiait. Puis il s'y était habitué et elle en arrivait même à l'agacer, tant elle le traitait plus bas que tout, le reprenant sur chaque phrase, le critiquant pour chaque geste. Mais il avait petit à petit appris à la faire taire. Du moins, il y arrivait l'essentiel du temps. Mais lorsqu'elle se déchaînait, la lutte atteignait de tels sommets de violence que le jeune homme en vacillait. Il se résignait alors à la laisser commander. Et elle était autoritaire, inflexible, bouillonnante. Elle rugissait en lui, brûlant son âme telle des charbons ardents. A tel point qu'il lui était arrivé de perdre connaissance. Et il se demandait souvent si la voix ne contrôlait pas son corps lorsque son esprit s'enfuyait. Quelles sombres desseins lui faisait-elle ainsi suivre? Cette question le taraudait des nuits entières. A tel point qu'il avait fini par perdre goût à tout. La nourriture lui semblait fade, l'alcool amer, les femmes sans attrait, les paysages mornes. Seul ne comptait plus que de suivre la voie de la voix. Il fallait qu'il sache, quoi qu'il lui en coûte.

Il posa pied à terre et attacha la bride de son cheval à un anneau de métal fixé au mur. Si l'animal tirait un coup fort, il arriverait sans peine à se dégager et à prendre la fuite. C'était d'ailleurs ce qu'il semblait désirer le plus au monde, tant la présence de son cavalier était désagréable à n'importe qui. Il n'était pas laid. On pouvait même lui attribuer un certain charme, malgré sa forme longiligne, aussi fin que grand. Il n'était pas non plus antipathique. Le cheval n'avait pas à se plaindre de son traitement. Mais partout où Junior passait, il semblait étendre autour de lui une ombre glaciale qui vous enveloppait. Ses yeux de jais faisait penser à une nuit sans lune ni étoiles, où on ne voyait pas son image se refléter tant ils aspiraient la lumière sans on rendre le moindre éclat. Son teint pâle, voire même blafard, l'aurait fait passer pour mort devant n'importe quel médecin. Sa longue chevelure d'ébène recouvrait son visage d'ombres, derrière lesquelles il paraissait se cacher. Ses gestes mesurés, calmes et lents, cachaient avec peine une colère sourde qui ne demandait qu'à éclater. Rien ne pouvait faire dire pourquoi la présence de Junior était aussi désagréable, mais rien non plus ne pouvait calmer l'expression de ces instincts de préservation qui criaient à tue-tête de s'en aller. Ainsi, le jeune homme portait sa solitude comme un fardeau dont il ne pouvait comprendre la raison.

Il arriva devant la porte d'une bicoque fatiguée. En la regardant, on pouvait l'imaginer en train de vous supplier de la raser, tant elle faisait peine à voir. Elle ne devait pas être bien clinquante du temps de la mère Pouyss, mais le temps ne l'avait pas arrangée. En tous temps et en tous lieux, les maisons reflètent l'âme de leurs habitants. Certaines sont roses et guillerettes, avec des petits nains en argile dans le jardin. D'autres sont sobres et calmes, à l'image de ces personnes pour qui le rire est une perte de temps. Mais celle-là était prête à rejoindre sa propriétaire dans l'autre monde. Junior leva les yeux, craignant qu'elle ne s'effondre quand il y serait entré, mais la voix reprit son douloureux flot de paroles haineuses:
"Vas-y donc, triple buse! Tu ne vas pas rester là, comme une potiche, à bailler aux corneilles sur le perron! Bouges-toi les fesses et que çà saute!". Junior grinça des dents, se retenant de lui répondre sur le même ton. La seule fois qu'il avait osé agir ainsi, un passant s'était retourné, furieux. Il ne vaut mieux pas répondre à haute voix à une voix qui ne parle que dans sa tête.

Bref, Junior poussa la porte, qui grinça pour la forme mais sans conviction. Puis il entra...
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Message par PouyssWJr Jeu 24 Juil - 19:53

jandebohem a écrit:pas mal du tout.J'espère seulement que l'expression "fils d'imbécile" est à prendre au sens patrilinéaire de la filiation
Celà va de soi. Very Happy Et merci pour le compliment. Voici d'ailleurs la suite:

Miguael a écrit: La première sensation qu'éprouva Miguaël à son réveil fut un douloureux rappel qu'il était à présent un vieil homme, même s'il ne voulait pas l'avouer ... Il n'avait plus revaucher à un tel rythme depuis que l'inquisition avait cessé de lui courrir après ... C'était il y a quelques années, en gros ...

Il ne savait que penser de Junior. À la base il l'aidait seulement car il sentait qu'il avait une dette envers son père, Pouyss, mais plus leur parcours et leur discutions avancaient, plus il était intrigué par le jeune homme ... De plus, un garçon de cet âge qui pouvait faire brûler vif quelques personnes sans aucun remord méritait bien cette curiosité ...

Il se leva et alla vérifier si Junior était toujours dans sa chambre : Niet. Il se souvint alors qu'il lui avait dit ou il s'en irait ce matin là, une quête bien étrange dont il n'Avait pas voulu dire bien de détails mais il lui en avait laissé l'adresse approximative ... Miguaël s'habilla, prit ses affaires et sortit ... Il remarqua alors à quel point son cheval était épuisé, n'étant plus habitué lui-même à de pareilles courses ...

Il se mit en route vers la maison, montant un nouveau cheval plus jeune et plus fort qu'un jeune noble inconscient avait laisser trainer, attaché, non loin. Il arriva finalement devant la dite maison qui lui donna un frisson dans le dos et remarqua le cheval de Junior qui y était déja, la porte était ouverte ... Devait-il entrer ? Il ne savait pas ...

Quelques instants plus tard il avait passé le seuil de la porte.
PouyssWJr a écrit:La petite araignée avait poursuivi son périple tant bien que mal. Plusieurs fois déjà, elle avait failli être écrasée par les sabots gigantesques de monstres herculéens hennissants. Elle avait dû jouer de toute son agilité pour échapper au terrible sort qui s'abattait sur elle. Finalement, terrifiée, elle avait trouvé un petit interstice en bas du mur. Prenant son courage à deux pattes, elle avait bondit dans cette direction, esquivant in extremis une nouvelle tentative d'écrasement. Quand on a un corps frêle comme un fétu de paille, la fuite est le seul guide dans la vie. Mais échapper de justesse à une mort certaine ne signifie pas pour autant que tout danger est écarté. De Charybde, on tombe souvent dans Scylla. Et là, tapie dans l'ombre, attendait une mante religieuse dont l'appétit ne faisait que redoubler à la vue de cette proie venant d'elle-même se jeter dans la gueule du loup. Le festin pouvait commencer. L'araignée entra dans l'interstice.


La voix dans la tête de Junior se faisait de plus en plus pressante. Elle semblait déchaînée à l'approche de son triomphe. Et plus le jeune homme avançait, plus elle l'assaillait de commandements doublés d'injures. Mais le plus terrible était ce ton suffisant, condescendant et méprisant qu'elle ne manquait pas d'appuyer pour qu'il sente bien qu'il n'était que son jouet, et qu'elle faisait de lui ce qu'elle voulait. Il avait abandonné tout espoir de se rebeller et elle le savait. Elle abusait de sa toute-puissance sur ce pathétique esclave. Elle l'écrasait de tout le poids de sa violence. Et lui ne se sentait presque plus humain tant elle le rabaissait plus bas que terre. Mais peut-être, se dit-il, que lorsqu'elle aurait atteint son but, elle s'en irait. Elle ne penserait plus à lui. Elle le laisserait tranquille. Peut-être...

La maison se résumait à une unique petite pièce. Junior en fit le tour d'un regard. Dans la mur à sa gauche se trouvait une petite lucarne qui avait dû donner beaucoup de lumière dans le temps. Mais la crasse s'y était tellement accumulée que seuls quelques timides rayons la traversaient. Loin d'égayer les lieux, ils se contentaient juste d'en souligner l'extrême décrépitude. Au centre de la pièce se tenait une table réduite à sa plus simple expression: quelques planches posées sur quatre pieds branlants. Une vieille lampe à huile trônait dessus, dans laquelle gisaient de nombreuses mouches mortes. Au fond s'alignaient une étagère vide et poussiéreuse et un énorme tonneau.

Mais le jeune homme voyait derrière les apparences. Il pouvait percevoir tout ce qui, dans cette pièce, ne vivait plus. Des gens chantaient, attablés un verre à la main. Mais l'expression de leurs visages affirmaient le contraire de leurs paroles. Ils affichaient un désespoir sans commune mesure avec ce qu'un être vivant pouvait ressentir. Ils étaient condamnés pour l'éternité à revivre sans cesse cette même scène pathétique, parodiant la joie de vivre, faisant mine de s'amuser, riant à gorge déployée mais le coeur serré de tristesse. Leur peau livide cachait mal les veines saillantes, d'un bleu vif car n'y coulant plus de sang. Une femme assise avait un trou énorme en travers de la gorge, d'où entraient et sortaient divers insectes répugnants. Et l'homme qui lui faisait face vomissait des masses grouillantes de vers. La mort tentait vainement d'imiter la vie, mais celà ne faisait que renforcer les éclats lugubres de son linceul.

Et sa grand-mère, ornée d'un sourire malsain, remplissait des choppes au robinet du tonneau. Elle leva alors les yeux et le fixa si profondément qu'elle forait en lui jusqu'aux tréfonds de son âme. Alors, elle remua les lèvres et la voix parla dans sa tête.
"Cesse donc de bailler aux corneilles et dépêche-toi de finir ce que tu es venu faire ici!", lui cria-t-elle sans la moindre once de compassion. Il savait ce qu'il devait faire. Il était incapable de l'exprimer, mais cette connaissance jaillissait en lui comme s'il se trouvait sous une cascade de souvenirs qui n'étaient pas les siens. A quoi bon refuser son destin, se dit-il. De toutes façons, la voix le torturerait encore s'il s'y opposait. Alors, que celà se finisse, et le plus vite sera le mieux. Il repoussa violemment la table et regarda haineusement le parquet. Là, juste sous ses pieds, se trouvait ce qu'il était venu chercher. Mais comment l'atteindre?

C'est alors qu'il entendit du bruit derrière lui. Sur le seuil de la maisonnée se trouvait Miguaël, l'air intrigué. Junior ne savait pas quoi lui dire, comment expliquer cette visite impromptue dans ce lieu sordide. Mais les mots vinrent à ses lèvres sans qu'il ne les ai pensés. Et sa voix n'était plus la même. Ce n'était plus sa voix. C'était la voix, qui parlait à travers lui. Miguaël entendit alors le jeune homme lui demander d'une voix d'outre-tombe:


"NE RESTE PAS PLANTÉ LÀ, IDIOT! VA ME CHERCHER UNE PELLE. ET DÉPÊCHE-TOI!"
Miguael a écrit: N'aurait été de l'allure démoniaque, intimidant ou totalement inconnu de cette voix qui jaillissait de Junior, Miguaël aurait sur le champ voulu replacer le garçon ... Mais là il resta figer ... Quelques instants.

Il revint peut-être deux ou trois minutes plus tard en courrant avec une pelle à la main et la tendit aussitôt à Junior, ou à cette chose. Maintenant, il en avait la certitude, ce gosse n'était vraiment pas normal.

Maintenant, il en aurait peur, il lui tendit la pelle


Tiens ... Euh ... Tenez ... AARrffff, voilà !
PouyssWJr a écrit:La petite araignée hésita devant l'obscurité du petit interstice. Lorsqu'on passe sa vie à éviter de se faire écraser ou dévorer, on développe un grand sens de la prudence. Le risque était grand de tomber dans un piège. Mais derrière, les sabots faisaient trembler le sol. D'un instant à l'autre, ils pouvaient s'abattre sur elle et mettre subitement fin à sa vie. Et comme tout ce qu'elle avait connu consistait à échapper à un danger pour se jeter dans un autre, espérant y réchapper à nouveau mais sachant pertinemment qu'un autre suivrait immanquablement, jusqu'au jour où elle succomberait enfin, elle décida, la mort dans l'âme, d'entrer. Tapie dans l'ombre, la mante religieuse aurait sourit si ses mandibules avaient été conçues pour un tel usage. Délicatement, elle étendit les longues lames qui lui servaient de pattes avant, prit une grande inspiration, et se jeta sur sa proie.


Junior regarda Miguaël avec des yeux horrifiés. La voix. C'était elle qui avait parlé à sa place. Par sa bouche. Les sons étaient sortis tout nets, sans la moindre hésitation. Mais il n'avait jamais pensé à exprimer ces paroles. C'était comme si sa propre bouche avait un temps changé de propriétaire. Il n'était décidément qu'une marionnette sous la coupe tyrannique d'un marionnettiste dont il ne savait rien. Son propre corps ne lui répondait que lorsque la voix le voulait bien. Toute sa volonté, qu'il croyait lui avoir imposée, n'était en réalité qu'une illusion. Elle jouait avec lui et lui ne pouvait rien y faire. Mais que ferait-elle faire à son jouet? Et quel sort lui réserverait-elle une fois devenu inutile? Tant de questions angoissantes le tiraillaient, et son propre visage, jusqu'ici un masque imperméable, trahissait sa panique intérieure.

Il voulait avoir des réponses à ses questions. Il fallait qu'il affronte son destin, coûte que coûte. Il se retourna, la pelle en main, et la leva au-dessus de sa tête. Tout autour de lui, les esprits maudits interrompirent leurs parodies d'amusement et reculèrent, horrifiés, crachant et vomissant des myriades d'insectes par la bouche et les plaies béantes. Et la grand-mère. Elle se fendit du plus sarcastique des sourires, les yeux rouges de braise, attendant que son petit-fils accomplisse son destin. Il hurla alors à pleins poumons, crachant toute sa fureur et se vidant de toute sa frustration. D'un geste ferme, il abattit la pelle sur le parquet, qui éclata en morceaux, envoyant des copeaux dans toute la sinistre maisonnée. La pelle elle-même se brisa en deux sous la force du coup.

Alors, Junior se pencha pour regarder ce que le trou révélait enfin. Un vieu morceau de cuir de mauvaise qualité se trouvait là, enroulé sur lui-même et attaché par un bout de ficelle. Intrigué, le jeune homme le prit dans ses mains. Mais une vive douleur dans son ventre le fit lâcher le paquet, qui tomba au sol. Alors, la voix résonna dans sa tête, d'un ton suave et fielleux:
"N'aies crainte, mon petit. Sans ceci, tu n'existerais même pas. Ramasse-le et ouvre-le." Alors, Junior s'exécuta. Il le prit délicatement, tant par respect que par dégoût et par peur, dénoua la ficelle, déroula le cuir et vit un simple couteau, comme tout le monde en portait sur soi, tant pour se nourrir que pour se défendre. Mais il était tâché d'un sang coagulé vraisemblablement depuis très longtemps.

Alors, le jeune homme se sentit défaillir. Tout autour de lui, les murs devinrent flous. Le sol sembla tanguer comme le pont d'un navire. Sa tête était comme prise dans un étau. Et ces maudits spectres qui hurlaient et pleuraient, tels des enfants pris de panique. Mais peu à peu, tout ceci disparut. Et Junior se retrouva dans une petite cellule. Les murs se résumaient à d'énormes blocs de pierre taillée soudés les uns aux autres par un solide ciment. Le peu de lumière qui l'éclairait tombait mollement d'un petit soupirail parcouru de larges barreaux métalliques. Lui se trouvait à l'entrée de la pièce et pouvait mesurer l'extrême pauvreté des lieux. Un simple lit trônait dans un coin. Aucun autre meuble. L'atmosphère était humide et glaciale, l'air lourd d'une sourde menace.

Devant lui se trouvait debout un individu familier. Malgré la rudesse de sa vie en ces lieux, il rayonnait de calme et de noblesse. Droit comme le plus courageux des soldats devant l'ennemi, ses yeux n'exprimait que calme et compassion. Jamais personne ne l'avait regardé ainsi. Il se sentait l'envie de se jeter à ses pieds pour le remercier de ce regard si tendre. Mais au lieu de çà, il sentit en lui une colère démoniaque, une haine inhumaine. Il en fut surpris, car celà ne venait pas de lui. Ils étaient en lui sans lui appartenir, comme s'il ressentait les sentiments d'un autre. Il serra fortement le couteau dans sa main et avança vers sa victime avec détermination. Une fois n'est pas coutume, il se retrouvait témoin d'actes dont son corps était l'auteur mais que son esprit ne voulait pas. Il aurait voulu crier à l'homme de s'enfuir, d'échapper à un si funeste destin, mais il sentait son propre bras lui enfoncer la lame dans le corps, le plus profond possible, avec toute la violence que seule la haine la plus féroce pouvait motiver.

Et il le vit s'effondrer à ses pieds. Sans un bruit. Dignement. Il vit son visage, qui n'exprimait que sérénité. Celui d'un homme sans peur, sans colère, sans résignation, qui acceptait son destin non pas parce qu'il ne pouvait pas faire autrement mais parce qu'il avait toute sa vie durant appris à aimer son sort. Et Junior ne comprenait pas. Comment pouvait-on ne pas trembler devant cette chose si sordide que la mort? Comment pouvait-on ne pas éprouver le moindre dégoût devant la putréfaction de nos chairs, de la peur devant la souffrance? Il n'en éprouvait que plus de colère envers ces sentiments de haine qu'il ressentait sans en être le père.

Père? Oui, c'est çà. Son père lui avait souvent parlé de cette scène. Pas raconté, non, car seules deux personnes y avaient assisté: la victime et l'assassin. Mais cette mort avait toute sa vie durant guidé son père. La mort comme source de vie. La souffrance chassée par l'espoir. Cet homme agonisant à ses pieds n'était autre que Lescure. Saint Lescure. Le martyr Lescure. Et Junior l'avait tué. Non. Cette haine n'était pas de lui. Il se trouvait avec l'assassin, mais n'était pas lui. Il se trouvait témoin d'un évènement qui avait précédé même sa propre naissance. Et il ressentait ce qu'avait alors ressenti le meurtrier.

Des bruits se firent entendre derrière lui. Des soldats en armure arrivaient en courant. S'il restait là, l'assassin serait arrêté. Il aurait voulu résister à sa fuite, mais comment changer le passé en n'étant qu'un témoin du futur? Alors, malgré tous ses efforts, il se retourna... et vit Miguaël qui le regardait, interloqué, sur le seuil de la maisonnée. Près du tonneau, aux pieds de sa grand-mère rayonnante, les spectres se blotissaient, terrifiés. Alors, Junior lui dit, hébété:


"Lescure... C'est le couteau qui a tué Lescure..."


Dans l'ombre d'un petit interstice au bas d'un des vieux murs de la maison, une mante religieuse se délectait de la chair de sa proie mourante...
Et en bonus, le sondage:

Question: "Ce RP vous plaît-il?"
Nombre de votants: 4
J'adore: 2
Ca peut aller: 1
Pas génial: 0
Affreusement nul: 1
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