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RP de Funeral et de la mère Pouyss.

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Message par Julien Offray Ven 5 Sep - 21:55

Lieu : Palais episcopal de Rodez (gargote rouergate, nom du topic : "palais épiscopal de Rodez")
Personnages : Odoacre (post initial), Funeral, MmePouyss
Date : Début août 1456
Cadre : Cet épisode fait immédiatement suite au couronnement d'Odoacre évêque-comte de Rouergue, et donc à sa destitution par la curie. Funeral, après avoir discuté à couteaux tirés avec Junior, rentre se reposer dans le Palais épiscopal de Rodez. A l'issue de ce RP, MmePouyss retrouve la liberté.


Poste initial : Odoacre

Des briques !

C'était là le secret : une construction rapide, essentiellement effectuée pendant sa retraite, par des "ouvriers".... principalement étrangers, et le palais s'était élevé.

Il ressemblait plus à une forteresse et pour cause, Odoacre de Corinthe comptait bien ne pas dépendre d'une armée comtale pour sa protection ou l'application de ses décrets épiscopaux.

L'intérieur était encore loin d'être aménagé, et il avait passé de nombreuses commandes, mais l'allure extérieure en jetait.





En contrebas, une grande cour fermée de murs hauts et crenelés, dans lesquels s'ouvrait des portes à double battant qu'uon pouvait renforcer en baissant une herse.

Odoacre hocha la tête, satisfait.


Dernière édition par Julien Offray le Lun 8 Sep - 4:23, édité 3 fois
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Message par Julien Offray Ven 5 Sep - 21:56

Deuxième post : Funeral

En finir, enfin, avec toute cette histoire.
Telle était l'unique pensée qui accaparait l'esprit de l'archidiacre de Rodez en arrivant devant les lourdes portes du palais épiscopal.

Tout avait été très vite, pourtant, depuis son bref entretien avec celui qui était encore évêque à ce moment jusqu'à cet instant qui le voyait s'arrêter devant l'imposant édifice de briques.
Mais le laps de temps qui séparait ces deux instants avait été dense, et riches en évènements. Fatiguant en un mot.

Funeral s'arrêta quelques instants devant le bâtiment.
Massif, brut de décoffrage. Typiquement "Odoacrien" en somme.
Si le côté martial lui déplaisait fortement, le jeune homme appréciait énormément, en revanche, le dépouillement stylistique.

Qui sait ce que deviendra ce bâtiment désormais. Bâti à la hâte à l'initiative d'un homme, il tombera probablement dans l'oubli si son concepteur quittait les lieux. Il servirait, au mieux, de bibliothèque, au pire de prison ou de grenier à blé.
Qu'importe, pour le moment l'édifice était bien là, et l'archidiacre avait la ferme intention d'y passer la nuit.

Il se fit ouvrir les portes, après quelques minutes d'attentes.
Visiblement, le personnel manquait. Odoacre n'avait pas vraiment eu le temps de recruter à sa guise.

Funeral demanda à être traité en hôte, et fut ainsi maladroitement pris en charge par l'intendance balbutiante du bâtiment.
Il s'installa dans une simple chambre, de celles que l'on réservait aux gardes et aux domestiques.
Tant mieux, le jeune homme avait horreur du luxe.

Il inspecta toutefois les lieux avec grand soin, et notamment la couche sur laquelle il était amené à passer la nuit. C'était plus prudent ainsi. Charançons, cafards, ils étaient bien nombreux les parasites à proliférer ainsi dans les recoins des chambres.
Rien de tout cela ici.

Au bout d'un temps, l'archidiacre reçut la visite d'un homme, qui avait l'air plus alerte que les simples domestiques.
Il devait s'agit d'une sorte d'intendant général, mais qu'importe.

Messire Archidiacre, je m'adresse à vous en l'absence de l'évêque.
Nous avons reçu il y a quelques jours la livraison attendue par Monseigneur Odoacre, mais... nous en savons pas bien quoi en faire.
Voudriez vous jeter un coup d'œil ?

Funeral ne le voulait pas. Par contre, il était de son devoir de le faire.
Odoacre relevé de son autorité épiscopal, il était à présent tenu de se charger de ce genre de choses le temps que le vieux grec soit réintégré dans ses fonctions, ou que Rome nomme quelqu'un d'autre à sa place.

Il hocha la tête, et suivit l'intendant qui le mena au sous sol, dans ce qui ressemblait à des geôles...

L'intendant lui fit signe qu'ils étaient arrivés.
Face à eux, une cellule sombre. Elle semblait habitée. Logique, du reste, l'intendant n'avait sûrement pas l'intention de lui montrer une cellule vide.

Funeral s'avança quelque peu pour identifier la personne qui occupait la cellule.
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Message par Julien Offray Ven 5 Sep - 21:57

Troisième post : MmePouyss

Dans la cellule se trouvait un étrange personnage. Une forte femme entre deux âges, mais tendant vraisemblablement plutôt vers troisième que vers le deuxième, était assise en tailleur sur le sol terreux. Une chevelure blonde mi-longue entourait un visage crispé par la concentration. Elle mordait sa langue sortie sous cet effort intellectuel inhabituel. Ses yeux vifs fixait imperturbablement le sol devant elle, où elle traçait du doigt des signes que Funeral ne pouvait correctement distinguer d'où il se trouvait. Celà s'apparentait à des lettres, grossièrement écrites. La forte femme ne semblait pas avoir appris l'art littéraire depuis longtemps et ses gros doigts boudinés tremblaient pendant qu'elle s'efforçait de se souvenir de ce qu'elle avait appris à Rome il y a de çà plusieurs mois.

Elle avait été condamnée à mort pour apostasie. Il faut dire que l'accusation avait été facile, la mère Pouyss ayant déchiré son certificat de baptême et en ayant jeté les morceaux au visage de la préfète aux vidames de l'époque, Motarde d'Ascalon. Et elle avait ajouté à ce geste sans équivoque quelques insultes bien senties qui avaient achevé de la placer devant le tribunal de l'Inquisition. Celui-ci avait été dirigé par le cardinal Lorgol, et Julien Offray, son ami d'alors, avait été lui aussi sur la sellette. Mais il avait réussi à s'en sortir en faisant pénitence, ce dont madame Pouyss avait toujours été incapable. Bien au contraire, elle en avait rajouté une dernière couche en confirmant son apostasie. Elle fut logiquement condamnée à être abandonnée à la justice séculière, afin que celle-ci la condamne à mort et l'exécute.

Celà avait été vite mis en place en Provence, mais des circonstances étranges avaient empêché l'exécution de se faire. Depuis, elle attendait, pendant des mois, de cellule en cellule que quelqu'un veuille bien se charger de mettre fin à ses jours. Aussi fut-elle surprise lorsque, il y a quelques semaines, elle apprit son transfert à Rodez, où le nouvel évêque, un dangereux personnage aux dires des gardes eux-mêmes, avait saisi l'occasion de l'exécution de la forte Limousine pour affirmer d'entrée son pouvoir. Bref, il ne lui restait plus longtemps à attendre.

Il faut dire que la matrone n'était pas du genre à avoir peur de la mort, ni même de quoi que ce soit d'autre. Elle avait une volonté d'acier et un crâne hermétique à toute subtilité. Elle ne détestait pas la vie, mais elle disait elle-même que "La vie, ben on t'la r'fourgue sans t'd'mander ton avis et on t'la r'prend sans qu't'ai ton mot à dire. Fallait bien s'y faire. Cà servait à rien d'se lamenter. C'est com'çà et pas autrement." Elle était même, d'une certaine façon, heureuse. Elle avait découvert lors du procès l'existence de son petit-fils ("Pour une fois qu'mon fiston a réussi quèqu'chose!", disait-elle...) et celui-ci avait repris en main les activités que l'ermite, agonisant, ne pouvait plus suivre lui-même. Et il s'en sortirait bien mieux qu'elle dans ce domaine. Bref, elle pouvait partir la conscience tranquille, sachant que la relève était assurée.

Un léger bruit interrompit ses réflexions. Derrière la porte se trouvait un étrange personnage qui la regardait avec attention. De qui pouvait-il s'agir?

Quatrième post : Funeral

Le jeune archidiacre pouvait à présent distinguer assez clairement la personne qui se tenait devant lui.
Une vieille grosse femme. Une grosse vieille femme, plutôt, l'aspect proéminent de la masse corporelle étant somme toute plus frappant que l'âge avancé au premier regard.

S'il avait été un peu plus alerte, Funeral aurait très vite fait un lien, avec une discussion passé, et aurait identifié la femme sans délai.

Mais il était fatigué à cet instant, et un mal de tête naissant le menaçait d'éclore. Il était temps que cette journée se termine.

Il observa un bref instant, se demandant ce que la grosse dame pouvait bien fabriquer à gratter le sol de la sorte.
Folle, probablement.

Mais il paraissait étonnant que l'intendant l'ait dérangé, et fait descendre jusque ici pour lui montrer une simple vieille femme sénile. D'ailleurs, le sens qu'avait Odoacre de Corinthe du droit d'asile était fort restreint, il aurait donc été très curieux qu'il se mette à héberger des fous.
Bref, l'intendant anticipa la demande qu'allait formuler l'archidiacre, en chuchotant quelques mots à l'oreille du jeune homme :

Son nom est Adélaïde Pouyss, condamnée à Rome pour hérésie, ou quelque chose du genre.
Monseigneur Odoacre l'a fait transférer ici, mais je ne sais pas bien ce qu'on doit en faire, moi....

Funeral demeura interdit.
De veilles paroles prononcées par le vieux grec résonnaient à présent dans sa tête :


A la vérité, j'escompte bien prochainement inaugurer mon palais épiscopal à Rodez.... et je tiens à donner un beau spectacle à cette occasion... j'ai pensé que nous pourrions célébrer le miracle de la Création en opérant une magnifique alchimie sur votre grand mère.... un amas obèse d'eau et de graisse, qui deviendra par le feu de la fumée et de la terre grise et légère...


Le jeune archidiacre ne pensait à rien. Il voulait faire le vide dans sa tête presque déjà endolorie par la migraine, afin de faire le point sur la situation.
Mais ce n'était pas facile...

Il resta ainsi un long moment, les yeux clos, la têtes baissée, en se massant les ailes du nez de ses deux mains.
Il remercia l'intendant, et lui demanda de partir afin de le laisser seul avec la condamnée.
Le brave homme s'exécuta sans broncher.

Que faire à présent ?
Il était hors de question que Funeral brûle qui que ce soit. Il n'en avait pas le droit, et il ne le demanderait pour rien au monde au bras séculier en la situation actuelle des choses.
De toute manière, le projet d'inauguration d'Odoacre avait d'ors et déjà du plomb dans l'aile. Mais la vieille était là, il fallait trouver quoi en faire.
Car il était hors de question qu'elle croupisse ici. Kaspar-Félix avait passé une grande partie de sa vie à éloigner de lui toutes formes de références familiales, il ne tolèrerait pas cette présence bien longtemps.

Il marchait à présent, les mais jointes derrière le dos.

Que faire, donc ?
Il fallait bien lui parler, de toute manière. Mais que dire, dès lors ?
Devait il tenter de la sermonner, afin de la ramener dans le droit chemin ?
Devait il se présenter, afin d'étudier la réaction de son aïeule ? Pouvait il se permettre de la questionner, pour en apprendre plus sur ses origines ? En avait il envie ?

Non, rien de tout cela finalement.
Le commencement, l'entame, le début. Ne jamais négliger les rituels.

Il apostropha la dame d'une voix calme et posée :

Bonjour.


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Message par Julien Offray Ven 5 Sep - 21:59

Cinquième post : MmePouyss

Le jeune homme derrière la porte avait longtemps regardé la prisonnière. Puis, il avait demandé au garde de le laisser avec elle. Alors qu'elle s'attendait à enfin avoir une conversation, il continua un moment de l'observer, se frottant le nez en signe de difficile réflexion, puis lui adressa enfin la parole

"Bonjour", dit-il.

Sa posture droite, son attitude placide mais déterminée, à la limite de l'arrogance, rappela un peu à la matrone feu son mari. Mais son caractère semblait bien différent, taciturne, introverti, sombre, alors que le défunt avait été jovial et expansif, comme l'était le fils Pouyss. Mais cette sensation vague persistait malgré les apparences. Étrange...

Après l'avoir longuement fixé du regard, elle décida de lui répondre:

"Salut! Ben, reste pas com'çà planté d'vant la porte. J'vais pas t'manger. Rentre, mon p'tit. Fais com'chez toi."

Sixième Post : Funeral

Faire comme chez lui...
Il était chez lui. Par extension certes, mais les paroles de la vieille dame étaient bien incongrues.

Que devait-il faire ? Entrer, ou rester devant la porte...
Il n'en savait rien. Et le fait qu'il ignore également ce qu'il pouvait vraiment attendre de cet entretien n'arrangeait rien à l'affaire.

Il n'hésita pas bien longtemps, car de toute manière, il n'avait pas la clé.
L'intendant était remonté à présent, et il n'y avait pas encire de gardes.
Impossible d'entrer, donc.

Il se posta au plus près possible des barreaux, et dévisagea un instant son aïeule. Il ne se retrouvait pas en elle.
Peut-être était-ce pure mauvaise foi, il s'en réjouissait du moins.

Il laissa passer un temps considérable avant sa réponse aux propos familiers de la prisonnière, comme pour montrer qu'il n'y répondrait pas.
Mieux, même, il ne les avait même pas entendus.
Il avait des questions à lui poser, et il entendait bien mener la discussion :

Je me nomme Kaspar-Félix Funeral, archidiacre de Rodez.

Il parlait d'une voix terne, en détachant les mots.
Il ne bougeait pas, planté devant la cellule, les bras croisés dans le dos.

J'ai... quelques questions à vous poser.
Tout d'abord, êtes vous bien la dénommée Adélaïde Pouyss, mère du défunt cardinal, déclarée obstinée par le tribunal de la rote romaine ?
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Message par Julien Offray Ven 5 Sep - 21:59

Dernier Post : Funeral

La discussion n'avait rien donné.
La vieille bique était assurément aussi une inculte de la plus crasse espèce.

Funeral n'aimait pas l'ignorance. Quelle ignominie que de descendre de ça...

Il avait donc coupé court très vite, et s'était désintéressé du sort de la mère Pouyss, tout en veillant à ce qu'elle soit bien traitée.

Beaucoup de choses s'étaient passées, ensuite.
Un nouvel évêque, un procès mené en dépit du bon sens, et de fatigantes querelles à la congrégation du Saint Office.
Le jeune homme était las. Las du monde.

Il se remémorait son enfance, lorsqu'il était encore éloigné de tout.
Il n'avait pas à supporter les insipides contradictions des provocateurs hérétiques de bas étage, il n'avait pas à fréquenter les représentants du pouvoir temporel, et la noblesse, dont il s'était toujours méfié comme la peste.
Il n'avait pas non plus à perdre son temps en pompeuses cérémonies, ou en vulgarisation théologique.
Il était seul à cette époque, entouré de livres.
Nostalgie...

Le jeune homme tenait deux documents. Un dans chaque main.

Le premier:

Très chers frères et soeurs de Rome,

Le Tout-Puissant nous a assené un premier avertissement. La première trompette a retenti. Nous avons abusé de Sa patience. Nous avons fait usage de méthodes qu'Il réprouve et que Ses prophètes nous imposent d'éviter. Nous avons été sorciers, faisant parfois montre d'un don d'ubiquité que seul Lui peut exercer légitimement.

Nous devons à présent ouvrir nos âmes à Son message et convenir que jusqu'ici nous n'avons vécu que misérablement, nous prélassant dans la niaise complaisance envers ceux qui bafouent Sa parole. Nous devons nous recentrer sur les valeurs fondamentales qui sont le ciment de la communauté aristotélicienne: force et honneur, héroïsme dans l'adversité par le don de soi.

Aujourd'hui un ordre vous propose cette introversion, un ordre d'un genre nouveau. La tolérance y est un mot proscrit, car son objet même est le triomphe sans partage de la vraye foy par la lutte contre toute forme d'hérésie, par la conversion des égarés, par leur exécution s'il le faut et avec eux les faibles qui compatissent à leurs erreurs. Leur coupable complicité est à sanctionner au même titre que l'hérésie elle-même. Tolérer l'hérésie c'est tolérer que le Tout-Puissant soit insulté.

Alors écoutez bien, chers frères et soeurs, ce message qui nous est inspiré par le divin: "la paix sur terre c'est au royaume des cieux, pas avant". Retenez bien cet adage, car c'est là une vérité éclatante.

La Fraternité du Dodecanomicon recrute donc des clercs désireux d'approfondir leur engagement et de lui donner une dimension nouvelle au service d'une cause noble.

Le séminaire est administré par moi-même.

Venez nous rendre une petite visite si vous êtes intéressé...

http://prieure-thouzon.jdrforum.com/

Paix et prospérité!


Et le second, qu'il avait lui même brièvement rédigé, dans son style habituel, dépouillé, sans fioritures :


A monseigneur Boudegignac, évêque de Rodez.

Je vous informe par le présent plis de ma démission de la charge d'archidiacre de Rodez. Je souhaite quitter le siècle et me retirer à la vie monacale. Cette décision prend effet immédiatement.
En vous souhaitant bon courage dans la tâche qui vous attend,

Kaspar-Félix Funeral


Thouzon... Voilà ce qu'il devait faire.

Il plia soigneusement le premier document, copie d'une affiche placardée à Rome par son éminence Lorgol, père abbé de la fraternité du dodecanomicon.
Il confia le second à l'intendant du palais, avec pour mission de le remettre au nouvel évêque.

Il était tôt, et l'aube ne se montrait même pas encore.
L'ancien archidiacre de Rodez avait pris la liberté de congédier le peu de serviteurs qui officiaient dans le palais.
A monseigneur Boudegignac de voir ce qu'il souhaiterait faire de cet imposante bâtisse.

L'intendant était à présent parti, et Funeral était seul.

Il pouvait à présent s'en aller, et se mettre en route.
Il avait une dernière chose à faire toutefois.

Il descendit vers les geôles, sans bruit.
Il avait demandé qu'on lui laisse les clés. Il observa silencieusement la prisonnière.

Il la méprisait, mais il avait pitié.
Il s'approcha en hâte de la serrure, et ouvrit rapidement la porte, sans rien dire. Il ne voulait pas parler, et ne supporterait pas de sentir peser sur ses épaules le poids visqueux de la reconnaissance de la grand mère.
Il laissa la cellule grande ouverte, et jeta les clés sur la forme allongée qui semblait dormir encore.

Il n'y avait personne dans le bâtiment, et la prisonnière était libre de s'enfuir si elle le désirait, si elle jugeait que sa détestable existence valait encore d'être poursuivie.

Il tourna les talons et se mit en route.
Direction le Lubéron...
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